Tour rapide de Mandriva G-Linux
L'ordinateur démarre, et 2 minutes plus tard (c'est long!), on a le bureau spécial netbook (et un message en prime la première fois).
Nous y voilà. On a en haut une barre avec 2 boutons (un menu d'applications et un bouton montrer/cacher les fenêtres. A leur droite, une zone encore vide où viendront les icônes des applications ouvertes et puis différentes applets (de gauche à droite: volume, réseau, alimentation, écran (permet de switcher de/vers un écran, ou de l'utiliser pour étendre l'écran intégré, à gauche ou à droite), et le bouton d'extinction). Le logo Gdium permet d'afficher le bureau. On peut configurer cette barre et y ajouter/supprimer des icônes en y faisant un clic droit.
Sur le bureau, de gauche à droite et de haut en bas, on a:
- le panneau de lancement des applications par thèmes,
- une desklet affichant les images du dossier "Mes Images" et permettant d'activer la webcam,
- les e-mails (à configurer en plus de Thunderbird: il n'y est pas intégré),
- le feed RSS de gdium.com et la météo de Paris.
Un petit tour dans les réglages de l'heure pour activer NTP (on voit en bas l'installation automatique de NTP).
En vrac, il y a Nautilus pour gérer les fichiers, et il y a une commande "Exécuter" dans le menu pour pouvoir lancer facilement xterm et retomber sur mes pattes pour explorer le système.
On peut donc apprendre rapidement ceci:
- Le système dispose de 450 MB de RAM; le reste des 512 MB part dans des répertoires temporaires (voir plus bas), le kernel et peut-être la carte graphique.
- Après le démarrage, 187 MB sont utilisés par les applications.
- Un bon 200 MB est pris par les caches disques (un tel volume a donc été lu depuis la clé lors du boot).
La G-Key est utilisée ainsi:
- Une partition de 6 GB formatée en ext3 pour les applications. 5 GB en sont déjà pris. Ca correspond a ce que je prévois sur un PC normal et on doit pouvoir gagner pas mal d'espace en virant l'inutile: 1 GB pour toutes les localisations autres que le français et probablement encore un peu avec toutes les applications éducatives.
- Une partition de 1.4 GB en ext3 pour /home (paramètres de l'utilisateur, caches locaux de firefox/thunderbird, ...). Cette partition contient des liens symboliques "Documents", "Images", "Musique", "Téléchargement, Vidéos vers ...
- des répertoires physiquement situés dans une 3ème partition de 6 GB formatée en vfat (et donc lisible depuis Windows). C'est comme cela que la clé peut être utilisée comme simple clé USB. Si on la branche sur un PC Linux (qui connaît donc ext3), 3 volumes apparaissent, correspondant à ces 3 partitions. Un effet négatif de la vfat est que Linux donne à tous les fichiers de cette partition le bit d'exécution, qui fait demander à Nautilus s'il veut l'afficher ou l'exécuter lorsqu'on double-clique dessus. On peut reconfigurer Nautilus (c'est juste une case à cocher) ou bien mettre l'option de montage noexec dans /etc/fstab. Un autre effet indésirable est que ces répertoires on les limitations de Windows pour les noms de fichiers (insensibles à la casse et jeu de caractères limité)
- Une partition de 1 GB pour le swap. Idéalement le système devrait avoir assez de RAM pour ne pas swapper. C'est peut-être aussi utilisé pour un suspend to disk à venir.
On remarque encore dans le filesystem 3 répertoires montés sur un tmpfs (/tmp, /var/log et /var/lib/dhcp (mais leur taille est seulement de quelques centaines de kB.
Un examen du matériel interne donne une liste bien plus courte que sur un PC classique:
- Le host bridge du processeur MIPS
- 2 contrôleurs USB (1.1/2.0)
- La carte wifi RaLink RT2561/RT61
- La carte graphique Silicon Motion SM501 VoyagerGX
- La carte réseau Realtek RTL-8139
- Le processeur, ICT Loongson-2 V0.3 FPU V0.1
Et le reste (audio ...)? Intégré au CPU? Je ne suis pas encore familier des machines MIPS.
Premières impressions
Les customisations de la Mandriva me semblent limitées à une recompilation, sans doute des adaptations au matériel (il y a eu par exemple des commits supérieurs à la normale dans le code d'X.org sur le pilote de la carte graphique; l'intégration de quelques logiciels propriétaires (Flash), la création d'une interface et le remplacement d'init par finit pour accélérer le boot. A ce titre, la procédure d'initialisation de la G-Key me semble inadaptée au concept de la machine (le nombre de questions et d'écrans aurait pu être bien moindre).
Globalement, le système semble lent. Il est vrai que la G-Key n'a pas les performances d'un disque dur et que pas mal de code se retrouve chargé (par exemple les desklets sont écrites en Python et utilisent les bibliothèques de GNOME. 2 minutes pour démarrer me semblent un peu longuet. On dirait aussi que les petites applets en haut à droite de l'écran prennent pas mal de temps à se charger. J'ai également noté une réctivité très mauvaise lorsque la machine est chargée, comme par exemple lors des mises à jour. Moins grave pour moi, il reste l'un ou l'autre message non francisé.
L'économiseur d'écran par défaut a l'air de bien consommer le CPU (pas bien pour l'autonomie). Ca doit pouvoir se régler sans trop de mal.
Bien qu'annoncée initialement fanless, la machine est assez chaude (agréablement chaude, dirais-je) et j'ai déjà eu l'occasion d'entendre le ventilateur heureusement plus discret que celui de mon iBook). Le temps de charge a l'air assez conséquent lorsque l'ordinateur tourne (5 bonnes heures). L'autonomie effective est de 2h30, wifi actif et écran baissé pour être juste confortable, et assez bien de sollicitations du système. Quelques détails logiciels à corriger et l'arrêt des tâches administratives lourdes devraient permettre d'améliorer cela. En effet, une fois que le ventilateur se met à fonctionner, il ne s'arrête plus avant un bon bout de temps, et lorsque l'éclairage de l'écran baisse suite à l'inactivité, il reprend une luminosité plus élevée à la reprise. En outre, la batterie n'a pas été calibrée. Cela résoudra peut-être aussi l'affichage irrégulier de la jauge, qui baisse très vite au début.
J'attends de voir ce que pourra donner un système optimisé avant d'accuser le matériel (en bon netbook, pas besoin d'être au top, mais suffisant). De mon côté, j'ai une 2ème G-Key pour tester ce que je veux (et une installation rapide d'une Debian plus ou moins standard démarre plus vite et est plus réactive avec le bureau léger LXDE); du côté d'Emtec et Mandriva, le schéma de partitionnement des G-Keys permet de remplacer facilement le système d'exploitation sans perdre les données avec une Mandriva plus optimisée.